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Politique / Société : Spéculons, spéculons...

Par Alberto Grelier (gramophone) le 03 mars 2004

http://www.ruedesauteurs.com/modules/magazine/article.php?storyid=89


Quand le modernisme se transforme en machine à fabriquer de la dèche... Voici quelques spéculations, à lire en prenant des notes, et en faisant fumer ses neurones pour essayer de tout comprendre...

Au-delà d'un univers banal de loin superflu du point de vue des artifices dans l'usage des nouvelles technologies, le modernisme a emmené l'humanité dans une course infernale de production des dèches.

Un peu de spéculation dans les prévisions ?

S'il vous plaît, il ne faut croire que vous ou moi ne pouvons rien faire, il ne faut pas encore nous mentir, jusqu'à présent nous nous sommes résignés, car notre société possède bien plus de moyens que ceux que l'on nous a appris. (L'éducation d'aujourd'hui prodigue la disposition à penser ; en peu de hautes carrières et encore de moins en moins de centres universitaires). Et justement les instances concernées se réjouissent de notre indifférence. Dans l'indifférence nous prenons le rôle du bétail mené aux abattoirs.

Le système économique mondial avance vers des conditions déplorables du point de vue de la précarisation, si bien qu'il peut sembler positif pour les pays dits en voie de développement.
Pourquoi? Pas si complexe que cela, par exemple, dans le processus de délocalisation, le capital, semble économiser dans le coût de production. Nous avons une valeur (variable du même produit en fonction du lieu de vente) en tant que produit terminé, dans bien des domaines, l'automobile, le bateau, les électrodomestiques, nous devons reconnaître sans équivoque que dans 70% des cas, (des pays du tiers monde en général) il s'agit des produits considèrés comme étant de luxe. C'est à dire qu'au moins 70% de la population de la planète est dans l'incapacité de se payer une sur-production, que les groupes financiers peinent à vendre.

Nous rentrons ainsi dans un cercle vicieux, dans lequel le capital délocalise pour rentabiliser, tout en réduisant du coup le pouvoir d'achat puisque pour être clair, le consommateur au chômage réduit au strict minimum ses dépenses, cette fois-ci les ventes d'autres produits du quotidien vont tomber aussi. Voilà pourquoi le cercle vicieux fabrique du chômage. En résumé :

Dans un premier temps, le système va vers la concentration de capital, ensuite, la misère engendrant l'insatisfaction croissante qui permet tout type de débordement, inclue la prolifération des groupes extrémistes, les sectes, puisque la population perd les repères d'une société équilibrée et juste sur la base de la protection sociale, les droits à l'éducation, l'emploi, la santé, le loisir, etc.

Dans un deuxième temps, la concentration de richesse risque d'arriver à la création d'un monde inversé avec des enceintes hyper protégées, dans lequel une minorité devra se renfermer. Tandis que 85% de la population et plus, se donne à des activités sub-terrainées, sub-emploi, délinquance, crime, pendant une période de transition qui permettra finalement le retour à la raison, période pendant laquelle une crise des valeurs, donnera les bases pour un monde à nouveau stable.

Tous ces choses pourront être évitées si nous agissons de manière démocratique et concertée . L'autre position serait de prier dès maintenant pour que cela se passe sans effusion de sang !

Alberto GrelierJoigny (89)

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