REALIDAD SOBRE LA PAZ EN COLOMBIA
Llamado de urgencia de Milciades Chamorro Marmolejo (h) ; Herminio Lana Guaseruca (h) ; Diomedes Rubiano (h) ; Eleciana Chajito (f) ; Iris Nayibi Cabrera (f) ; Morelia Marmolejo (f) ainsi que les autres membres de la communauté indigène embera de la réserve du Bas Atrato, dans la municipalité de Riosucio (département du Chocó)
COMUNICADO :AMR 23/044/2008 - AU 340/08
partie en espagnol (parte en castellano)
Un grupo de líderes indígenas y algunos de sus compañeros, todos los miembros de los "embera", han recibido amenazas de muerte indicando que serían asesinado el 24 de diciembre.
El 6 de diciembre, los líderes de los pueblos indígenas del municipio de Riosucio (Chocó) recibieron una carta amenazante. La carta contiene una lista que incluía los nombres de Julio Mecheche Manyoma, Aquileito Mecheche Barahona, Milciades chamorro Marmolejo, Herminio Guaseruca Lana, Diomedes Rubiano, Eleciana Chajito, Iris Cabrera y Nayibe Morelia Marmolejo, que sería "eliminados" el 24 de diciembre.
Los hombres amenazados han sido responsables de la reserva del Bajo Atrato, en Riosucio. La lista también incluye los nombres de las compañeras de algunos de ellos.
Estos funcionarios han denunciado públicamente los ataques anteriores contra la reserva del Bajo Atrato perpetradas por grupos activos en el conflicto armado que ha desgarrado Colombia: las fuerzas de seguridad, paramilitares y grupos guerrilleros.
El trabajo de estos funcionarios comunales consiste en defender y promover los derechos a la tierra de las comunidades indígenas, ya que la región en la que se establece es rica en recursos naturales, incluidos los minerales y el petróleo, y por lo tanto, señalada por grandes proyectos económicos ejecutados por empresas privadas y públicas, que desalojan los indígenas.
La carta del 6 de diciembre no es la única amenaza que los miembros de esta comunidad han recibido recientemente. El 18 de noviembre, cuatro hombres armados y enmascarados irrumpieron en una casa de Riosucio ante tres niños de la familia de Julio Mecheche Manyoma y Aquileito Mecheche Barahona. Preguntando dónde podrían encontrar estos dos últimos. Los niños fueron amenazados con secuestrar a uno de ellos si no respondían. Por último, se alejaron sin hacer ningún daño, pero los miembros de la comunidad dijeron que las casas de Mecheche Julio Manyoma y Aquileito Mecheche Barahona son vigiladas por grupos paramilitares et militares.
INFORME GENERAL
Las comunidades indígenas, afrocolombianas y comunidades campesinas se encuentran entre la población civil más afectada por el conflicto en Colombia durante muchos años. A menudo están en zonas donde los enfrentamientos militares son intensos, ya que los terrenos en los que viven a menudo son ricos en minerales y petróleo. Las comunidades más expuestas a los ataques son las que se encuentran instaladas en terrenos reservados a la escala económica, incluyendo la minería y el petróleo, la agroindustria y el hidroeléctrico.
Por lo general las comunidades son atacadas por todas las partes en el conflicto y son desplazadas con el fin de dejar espacio para este tipo de proyectos. Las comunidades que están haciendo campaña en contra de ellos son también a menudo como objetivo de las fuerzas de seguridad y los paramilitares, que llaman "subversivos". Estas acusaciones son seguidas a menudo de los ataques de los paramilitares. Los grupos guerrilleros también amenazan y matan a miembros de las comunidades indígenas y comunidades afro-colombianas a las que acusan de adherir al "enemigo".
partie en français (parte en frances)
Un groupe de responsables indigènes et certaines de leurs compagnes, tous membres de la communauté embera, ont reçu des menaces de mort indiquant qu’ils seraient tués le 24 décembre.
Le 6 décembre, des responsables indigènes de la municipalité de Riosucio (département du Chocó) ont reçu une lettre de menaces. Ce courrier contenait une liste sur laquelle figuraient les noms de Julio Mecheche Manyoma, Aquileito Mecheche Barahona, Milciades Chamorro Marmolejo, Herminio Lana Guaseruca, Diomedes Rubiano, Eleciana Chajito, Iris Nayibi Cabrera et Morelia Marmolejo, personnes qui seraient « éliminées » le 24 décembre.
Les hommes qui ont été menacés sont ou ont été des responsables de la réserve du Bas Atrato, à Riosucio. La liste comportait également les noms des compagnes de certains d’entre eux.
Ces responsables ont dénoncé publiquement les précédentes attaques visant la réserve du Bas Atrato, perpétrées par toutes les parties au conflit armé qui déchire la Colombie : les forces de sécurité, les paramilitaires et les groupes de guérilla. Leur travail consiste également à défendre et promouvoir les droits fonciers de leur communauté indigène, étant donné que la région dans laquelle celle-ci est établie est riche en ressources naturelles, notamment en minerais et en pétrole, et attire donc des projets économiques de grande envergure mis en œuvre par des entreprises privées et publiques.
La lettre du 6 décembre n’est pas la seule menace que les membres de cette communauté ont reçue récemment. Le 18 novembre, quatre hommes armés et cagoulés sont entrés de force dans une maison de Riosucio dans laquelle étaient présentes trois jeunes filles de la famille de Julio Mecheche Manyoma et Aquileito Mecheche Barahona. Ils ont demandé où ils pouvaient trouver ces deux derniers. Les jeunes filles ne répondant pas, ils ont menacé de kidnapper l’une d’entre elles si elles n’obtempéraient pas. Ils sont finalement partis sans kidnapper aucune des filles ni leur faire le moindre mal, mais des membres de la communauté ont indiqué que depuis lors, les maisons de Julio Mecheche Manyoma et Aquileito Mecheche Barahona étaient surveillées.
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Les communautés indigènes, afro-colombiennes et paysannes figurent parmi les populations civiles les plus touchées par le conflit qui déchire la Colombie depuis de nombreuses années. Elles sont souvent établies dans des zones où les affrontements militaires sont intenses, car les terres sur lesquelles elles vivent sont souvent riches en minerais et en pétrole. Les communautés les plus exposées à des attaques sont celles installées sur des terrains réservés à des projets économiques de grande envergure, notamment des exploitations minières et pétrolières, des activités agro-industrielles et des installations hydro-électriques.
Elles sont généralement attaquées par toutes les parties au conflit et déplacées dans le but de laisser place à de tels projets. Les communautés qui font campagne contre ceux-ci sont également souvent prises à partie par les forces de sécurité et les paramilitaires, qui les qualifient de « subversives ». Ces accusations sont fréquemment suivies d’attaques par les paramilitaires. Les groupes de guérilla menacent et tuent aussi des membres de communautés indigènes et afro-colombiennes auxquelles ils reprochent de se ranger du côté de « l’ennemi ».
ACTION RECOMMANDÉE : dans les appels que vous ferez parvenir le plus vite possible aux destinataires mentionnés ci-après (en espagnol ou dans votre propre langue) :
- engagez les autorités à prendre des mesures efficaces afin de protéger les personnes nommées ci-dessus, qui ont été menacées d’être tuées le 24 décembre, ainsi que tous les membres de la communauté indigène embera de Riosucio, dans le département du Chocó, conformément aux souhaits de ces personnes ;
- demandez-leur instamment de mener une enquête approfondie et impartiale sur ces menaces, d’en rendre publiques les conclusions et de déférer à la justice les responsables présumés ;
- exhortez-les à prendre sans délai des mesures afin de démanteler les groupes paramilitaires, comme le gouvernement s’y est engagé et conformément aux recommandations des Nations unies et d’autres organisations intergouvernementales.
Senor Presidente Alvaro Uribe Velez
Presidente de la Republica
Palacio de Narino
Carrera 8 No.7-2
Bogota
Colombie
Monsieur le Président,
Informé(e) par Amnesty International, je voudrais vous faire part de mon inquiétude concernant Julio Mecheche Manyoma, Aquileto Mecheche Barahona, Milciades Chamorro Marmolejo, Herminio Lana Guaseruca, Diomedes Rubiano, Eleciana Chajito, Iris Nayibi Cabrera et Morelia Marmolejo.
Je vous exhorte à prendre des mesures efficaces pour protéger les personnes mentionnées ci-dessus, qui ont été menacées d’être tuées le 24 décembre, ainsi que tous les membres de la communauté indigène de Riosucio, dans le département de Choco, conformément aux souhaits de ces personnes.
Je vous demande instamment de mener une enquête approfondie et impartiale concernant ces menaces, d’en rendre publiques les conclusions et de déférer à la justice les responsables présumés.
Je vous exhorte à prendre sans délai des mesures afin de démanteler les groupes paramilitaires, comme le gouvernement s’y est engagé et conformément aux recommandations des Nations Unies et d’autres organisations intergouverrementales.
En vous remerciant de l’attention que vous porterez à ma demande, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, à l’assurance de ma très haute considération.
Nestor Elias Ramirez Jimenez
CC# 16 213 578 de Cartago Valle
Señor Defensor Delegado Horacio Guerrero García
Defensor Delegado para los indígenas y grupos étnicos, Defensoría del Pueblo
Calle 55, No. 10-32,
Bogotá,
Colombie
Estimado Señor Defensor Delgado,
Seguramente haya usted oído hablar de Julio Mecheche Manyoma, Aquileito Mecheche Barahona, Milciades Chamorro Marmolejo, Herminio Lana Guaseruca, Diomedes Rubiano,
Eleciana Chajito, Iris Nayibi Cabrera y Morelia Marmolejo. Son miembros de la comunidad indígena embera del Cabildo Mayor Indígena de la Zona del Bajo Atrato (CAMBIZA) en el municipio de Riosucio, deptartamento del Chocó. Y han recibido una amenaza de muerte (con fecha del 6 de diciembre), que dice que el 24 de diciembre los matarán. No es la primera que miembros de la Comunidad han recibido recientemente.
Los dirigentes han hablado públicamente sobre ataques anteriores contra la reserva indígena del Bajo Atrato, unos ataques perpetrados por todas las partes del conflicto armado interno de Colombia, incluidas las fuerzas de seguridad, los grupos paramilitares y las fuerzas de guerrilla. El trabajo de los dirigentes ha incluido, entre otras cosas, la defensa y promoción de los derechos de la comunidad indígena a la tierra, ya que la zona es rica en recursos naturales –incluidos minerales y petróleo– y, por tanto, es atractiva para la puesta en marcha de proyectos económicos en gran escala por parte de empresas tanto privadas como públicas.
Estas amenazas deben ser, usted lo sabe perfectamente, tomadas muy en serio. Varios indígenas han sido asesinados en Colombia en estos últimos meses. Por eso nos dirigimos hoy a usted para pedirle solemnemente :
- que las autoridades tomen medidas efectivas –aquellas que los propios amenazados consideren necesarias– para proteger a las personas citadas en el encabezamiento, que han sido amenazadas de muerte para el 24 de diciembre, y a todos los miembros de la comunidad indígena embera de Riosucio, departamento del Chocó;
- que se lleven a cabo investigaciones exhaustivas e imparciales sobre las amenazas, que se hagan públicos sus resultados y que los responsables comparezcan ante la justicia;
- que las autoridades emprendan acciones inmediatas para desmantelar los grupos paramilitares, de acuerdo con los compromisos expresos del gobierno y con las recomendaciones formuladas por la ONU y por otras organizaciones intergubernamentales.
Sin mas, saludamos a usted respetuosamente,
0 comentarios