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Pour quoi je suis là

La raison du présent blog

La raison du présent blog

Pour quoi je fais un blog?

 

D'où je viens d'abord

 

Je suis issu d'une famille modeste, très pauvre, puis le 14 de novembre de 1988, j'arrive à l'aéroport Charles De Gaulle Etoile, vers le coup de minuit.

 

J'avais pris un avion le 13 novembre vers quatorze heures, à Pereira ville de 349 000 habitants, n'étant pas un vol direct alors j'ai du poireauter à Bogota, Caracas, Madrid, Munich avant d'atterrir près de Paris. Bizarre mais c'est ainsi.

 

J'ai vécu en Colombie, jusqu'à l'âge de trente ans, et la sociologie m'a été induite par l'actualité; le bruit sifflant des balles, le fait de voir tomber les gens près de moi dans la rue, touchés par une rafale, alors que je n'étais même pas encore adolescent; ce sont des faits qui font des enfants, très vite des adultes dans leur tête.

 

Pour quoi? C'est une question récurrente dans ma tête. L'instant de survie, nous apprends surtout à ne pas chercher l'origine des détonations et moins encore le visage du responsable, car cela signifié signer sa peine de mort.

 

D'ailleurs, aujourd'hui encore, j'ai les images en film dans ma tête.

 

Un exemple, une fois alors que dans mon vélo, je rentrai chez moi, au croissement de la rue dix avec la avenue onze dans le secteur des stations de service à Cartago, lorsque je débouche en venant du centre ville (le Lycée Industriel "INDALECIO PENILLA" se trouvait à l'époque dans le croissement de la rue 11 avec la septième avenue) en fin de ma journée de cours. Parmi le son des avertisseurs des voitures et de moteurs, le bruit caractéristique d'une rafale de mitrailleuse, puis les impacts sur le mur à 30 mètres de moi, le sable sec coulait finement sous le soleil de 13:45  à chaque impact, après que le plus gros des morceaux du mur éclaté, c'est l'image qui tourne encore au ralentie dans ma tête, une fois deux fois,  trois fois, puis ce phénomène naturel entourant un corps d'un homme de pas plus de 45 ans, qui très lentement, glisse contre le mur, pour finir en très mauvaise position par terre.

 

Curieusement sur l'instant personne vienne à son secours, tout le monde sans le constater sais d'avance que le nombre d'impactes est sans appel. Et que traiter de lui apporter secours implique un risque. La police colombienne, disposant dans ce temps là, 1973 des méthodes d'investigation trop violents voir sauvages, personne veut témoigner, donc le temps que la police arrive, allez 25 minutes la zone se vide. Inutile de dire que ni les pompiers ni l'équivalent de SMUR ne viendra même pas!

 

Cette narration, provienne dans son intégralité des faits réels, pas le moindre mot de l'imagination est ajouté.

 

Aujourd'hui, j'écris pour exorciser voir pour alléger ma conscience, c'est avant tout une sorte de thérapie, mes doigts avec frénésie frappent le clavier, pour tant sans violence mais avec une faim qui ne saura jamais rassasiée.

 

Mais faim de quoi?

 

De témoigner des méfaits de la folie de certains personnes, en particulier des "faux politiques", des vendeurs de rêve qu'ils sont; sans vouloir faire amalgame, il y a bien des moments où, j'ai un doute profonds sur la signification de démocratie, sur le rôle des institutions; puis fondamentalement le manque de l'envie de la société à affronter les fantômes et démons, responsables des maux de la société, qui ne sont pas éradiques pour manque du diagnostique juste, en mesure d'identifier la cause exacte et donc donner le médicament adéquat.

 

Voilà la raison de mon envie d'écrire: la soif d'égalité, de fraternité et de justice sociale.

 

Bonne lecture et sans excitations apportait vos opinions, dans le respect de la dignité de l'humanité, loin de notions de ségrégation de sémitisme, dans le respect de la culture des peuples de leurs croyances et surtout de leurs avenir.